L'empire contre attaque

De retour à Ottawa, la chasse aux médecins commence. Stéphane de son côté contacte son médecin de famille afin de lui demander si les traitements seraient possibles du côté d’Ottawa même si je suis québécois. Et moi de mon côté je fais des recherches à Gatineau et Hull en attendant le retour de vacance de mon ami François-Régis qui est directeur du département de stérilisation du CHVO (Centre Hospitalier de la Vallée des Outaouais) communément appelé ‘pital de Gatineau.. On’a des contacts on va les « users » (expression très gatinoise ou franglaise comme vous voulez).

Je me suis aussi souvenu que Denise, une employée avec qui je travaille, est atteinte d’un cancer et elle a ses traitements à’pital de Gatineau. Appel Denise et lui demande qui est son oncologue. Elle me refile le numéro de téléphone de la clinique de cancérologie de ‘pital de Gatineau avec le nom de Dre Brisson, oncologue de son métier, et de quelques autres contacts de la clinique. Ouf! Je ne croyais pas trouvé l’accès à la clinique du cancer si rapidement. Les choses trop simples deviennent quelquefois très compliqué.

J’ai contacté la clinique de cancérologie du CHVO, j’ai parlé au coordonnateur du département, lui ai expliqué mon cas et mon souhait d’avoir mes traitements à cet hôpital. Il me donne les informations afin de faire parvenir les requêtes nécessaires afin de transférer mon dossier de ‘pital St-Luc à ‘pital de Gatineau. Je m’empressasse de communiquer les dites coordonnées à Diane la secrétaire du Dr Loungnarath à Montréal afin que celle-ci fax à ‘pital de Gatineau les dites requêtes. Et bien je ne me croyais pas aussi patient. Diane, très gentille dame, ne semble pas comprendre l’urgence de la situation donc elle a mis 2 semaines avant de tapocher sur son clavier les « ost… » de requêtes. Ai-je besoin de vous dire que pendant ces 2 semaines petites bosse devenue grande me rongea un peu pas mal beaucoup les sangs.

On respire par le nez. C’est d’ailleurs ce que j’essais de faire depuis quelques semaines, respirer par le nez. Car rien ne va à la vitesse Alain. Vous savez celle grand « V » bref ma vitesse de croisière standard.

Entre-temps le « scanner » eut lieu par un beau lundi matin de décembre quelques jours avant Noël. Encore une fois Stéphane plein de gentillesse m’accompagna car je ne savais pas si on me donnerait les résultats sur place et je ne voulais pas faire face à ça tout seul. Ce fût ma première brosse à l’iode. Brosse dans le sens de grande quantité d’un même liquide et non dans le sens d’effets euphorisants. Ouach ! 1 litre de liquide au baryum, 1 verre de tang à l’iode (holy macaroni que c’est méchant) , 2 litres en lavements et quelques doses par intraveineuses. Le cocktail 100% iode frais non fait de concentré ! Une chose est sûre, je sais que je ne suis pas allergique à l’iode.

Lorsqu’on arrive pour passer ces examens nous ne savons pas toujours ce qui nous attend. C’était le cas ce matin là. Non seulement j’ai eu droit à ma brosse d’iode mais aussi à la magnifique installation d’un cathéter dans mon charmant ti’bras. Je vous le dis et vous le redis et vous le re-redis JE DÉTESTE AVOIR UN CORPS ÉTRANGER NON DÉSIRÉ DANS MON CORPS. Je sais j’ai des piercings aux seins et autre tutti-quanti, mais j’en vois l’entrée et j’en vois la sortie et surtout je les ai désirés. C’est psychologique mais cela se traduit par des réactions biens physiques. Je fais des chutes de pressions et je tombe dans les pommes. , choc-vagual. Ce que je fit ce matin là comme à l’habitude, tout seul comme un grand garçon hic! , lorsque l’on introduit des choses, NON DÉSIRÉES, dans mon corps. Bref, Alain, prends-en l’habitude car ce n’est que le début.

Tant qu’au « scanner » lui-même on ne sent absolument rien. Il faut juste retenir son souffle pendant une trentaine de secondes. J’ai aussi appris ce matin-là que 30 secondes c’est long. C’est fous tout ce que l’on apprend à ‘pital. Ils devraient demander des argents supplémentaires au ministère de l’éducation afin de boucler leurs budgets. Tout ça pour dire que je n’ai pas eu les résultats du scan le jour même. Noël approchant, on me dit que les résultats seront acheminés au Dr Loungnarath dans les 10 jours. Comme vous le savez tous maintenant, j’ai eu les résultats le 7 janvier et ma petite bosse devenue grande c’est comportée en grande fille responsable malgré son jeune âge. Donc, pas de rejetons en vue. Ouf ! Un grand soulagement.

Les requêtes sont finalement arrivées à’pital de Gatineau. Nouvelle demande de la part du coordonnateur… « nous avons besoin d’un résumé de votre dossier et des films de votre scanner et de vos radiographies. » Demande les copies de mon dossier de ‘pital St-Luc. Délai d’attentes de 3 semaines. F..ck! Je vous le dis lorsqu’on est malade et qu’on a besoin de traitement ces délais sont à vous rendre complètement dingue. Bref les documents sont arrivés et mon dossier, enfin complet, à pu être soumis aux médecins le 10 janvier.

Le téléphone sonne enfin pour me fixer mon premier rendez-vous avec le Dr Archambault, radio-oncologue, le 18 janvier. Euréka ! Les choses commencent à bouger. Cependant c’est bien évident que mes traitements ne débuteront pas mi-janvier…

Voilà l’empire à contre-attaquée et à gagnée. Mes traitements auront lieux, comme je le souhaitais, dans la magnifique région de l’Outatouais. Je pourrai vivre ma convalescence dans ma maison que j’aime tant, si paisible au bord de la rivière, avec ma chienne Yecla.

Vu de ma chambre à coucher

Comment les traitements se dérouleront-ils ? Comme dirait Philippe Schnob
« Ça c’est une autre histoire !»

Alain

Commentaires

Anonyme a dit…
Il est vraiment bien ton blogue Alain. Tu es dans nos pensées. Je t'envoie plein de bons "vibes" et d'amour!
xox
Vin-Jo

Messages les plus consultés de ce blogue

Bon matin monsieur finfin et je te souhaite

L'histoire d'une petite bosse devenu grande

Jour J